où la femme de chambre au 19e siècle…
Le contexte historique
Le XIXe siècle est une époque qui marque fortement les différences entre les classes sociales. Un fossé se creuse entre d’un côté la classe dominante, les bourgeois et les nantis et de l’autre la population ouvrière et les domestiques.
A travers le roman français paru en 1900 intitulé «Le Journal d’une femme de chambre», l’écrivain Octave Mirbeau donne la parole à Célestine, une soubrette qui travaille dans une maison bourgeoise.
Elle raconte avec une véracité impitoyable :
- la vie de ses maitres et maitresses,
- les histoires du « beau monde » souvent immorales ou burlesques,
- les haines et les passions,
- les corruptions et l’hypocrisie sociale.
Elle décrit également sa condition proche de celle d’une esclave vivant à temps plein sous le joug de ses tyrans.
Le livre paru chez Charpentier-Fasquelle en juillet 1900 connait un succès énorme , il sera adapté au théâtre de multiple fois et trois versions alimenteront les salles de cinéma dont une en 1963 avec Jeanne moreau dans le rôle titre.
L’évolution des femmes de chambre de 1900 à nos jours
Au XIXe, les femmes de chambres ou servantes sont considérées comme des bonnes à tout faire :
- elles nettoient,
- montent les seaux de charbon,
- vident les cuvettes,
- astiquent les sols…
à longueur de journée.
Elles vivent à demeure chez leurs maîtres et n’ont presque pas de vie personnelle.
L’univers professionnel des personnes de ménage a heureusement bien évolué.
La technique et la modernité ont amélioré et simplifié les taches ménagères : aspirateur, lave-linge, lave-vaisselle, produits d’entretien divers, décapants, jet vapeur…
La femme de chambre inspire les artistes
Le thème de la femme de chambre a inspiré et développé l’imagination de nombreux cinéastes dans le monde entier. Porté 3 fois à l’écran :
- en 1916 en Russie,
- en 1946 aux États-Unis sous le titre Diary of a Chambermaid,
- en 1963 un film en français réalisé par Luis Buñuel
Les artistes peintres ont également représenté les femmes au travail comme « Les repasseuses » de Edgar Degas ou la « Femme étendant du linge » de Camille Pissaro.
Le théâtre n’a pas échappé à ce succès avec plus de quarante pièces jouées relatant les aventures rocambolesques et dramatiques des domestiques d’un autre temps !
Nous en reparlerons naturellement
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- des romans consacrés aux femmes de ménage https://menagenrj.ca/lecture/
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