Au dernier étage des immeubles parisiens se cachent des milliers de chambres de bonnes, souvent inoccupées, de très petits studios autrefois réservés au personnel et aujourd’hui délaissés.
Au total, 1 millions de mètres carrés vides alors que Paris manque de logement.
Pourquoi ces espaces sont-ils vacants? Comment mieux les utiliser?
Les chambres de bonnes, chère au film de Philippe Le Guay, attenantes aux appartements de certains quartiers huppés de Paris ont été conçues parce qu’elles permettaient à une certaine bourgeoisie de disposer de sa domestique sans délais et quasi toute la journée.
Ces greniers aménagés sont bas de plafond et leur découpage extrême réduit certaines chambres 2 m de large.
La visite d’une chambre non occupée au 6e étage sans ascenseur d’un immeuble du 16em arrondissement de la ville lumière, révèle des espaces basiquement équipés avec latrines collectives sur le palier… impossible à mettre en location car leurs dimensions sont en dessous des normes de la décence définies par la loi française (loi Carrez)./
La pente de la mansarde réduit souvent à 6m2 la surface totale de ce type d’espace, leur mise sur le marché exposerait les propriétaires à des sanctions pénales.
Des mètres carrés perdus dans une ville qui manque de logements… Les propriétaires de ces lots avouent recevoir des dizaines de demandes de location sans pouvoir accéder à ces sollicitations. Même si certains louent ces chambres dans l’illégalité (marchand de sommeil), la plupart de ces logements potentiels sont vides.
La solution passe par la réunion de deux chambres ou plus pour, après rénovation en faire des logements décents pour le marché de la location.
100 000 chambres de bonne disponibles
La mairie de Paris recense 114 000 chambres de bonnes sous les toits parisiens dont seulement 17250 sont officiellement occupées, des mètres carrés que la mairie aimerait transformer en logements habitables.
Des exemples parfois spectaculaires existent de transformation de ces bouis-bouis en charmant espaces mansardé au prix de travaux qui en valent la peine.
Subventionner les travaux :
La mairie pourrait subventionner les travaux de rénovation contre l’engagement du propriétaire de louer les nouveaux appartements 20% sous le prix du marché.
Si l’initiative peut rester privée (un propriétaire achète aux autres leur chambres de bonne et se charge de la transformation à son compte) ce travail est souvent celui des bailleurs sociaux qui, à l’aide d’architectes transforment 4 à 8 chambres de bonnes en studio , 2 et même 3 pièces.
- Ces espaces retrouvant ainsi le chemin des taxes municipales…
- Ces logements participent à la mixité sociale des quartiers
- Sans compter que les rénovations sont extensives et couteuses pour les propriétaires et que la subvention peut changer la donne
Les investisseurs privés, contracteurs sont aussi sur le coup.
On trouve des rénovations spectaculaires de 800 pieds carrés sortis de 6 chambres de service et leur couloir d’accès.
Des appartements bien pensés qui se jouent des pentes des toits et mettent en valeur le coté rustique de la charpente aussi omni présente qu’inévitable.
250 000$ de travaux… un investissement très rentable dans un marché ou le m2 atteint 20 000 $ /m carré !
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